Archives par mot-clé : culture

A propos du Street Art à Grenoble : quelques éléments de réflexion

IMG_5737

Il ne faut pas tout mélanger et faire la distinction entre graff et tag. Si les premiers ont une certaine reconnaissance et sont le fait d’auteurs qui pourraient s’apparenter à des artistes, voire sont des artistes, artistes de rue, en l’occurrence, il n’en va pas de même des seconds. Les graffs sont des compositions pensées, réfléchies suivant une certaine ordonnance. L’un des meilleurs exemples en était le mur peint rue Berthe de Boissieu qui a été détruit lors de la construction du quartier de Bonne. Mais c’est aussi l’une des composantes de cette démarche que ce soit des œuvres non pérennes, même si aujourd’hui les musées, conscients de leur valeur à la fois esthétique et sociétale, ont récupéré ce mode d’expression et l’ont fait entrer dans leurs murs. Beaucoup de graffeurs exposent maintenant dans des galeries. Le graff de pan de mur rive droite de l’Isère à hauteur de Saint-Martin-le-Vinoux, un endroit où les inscriptions murales sont plutôt tolérées, appartient à cette catégorie. Au-delà, on peut aimer ou non, c’est un autre problème, de goût personnel, celui-là ! C’est le lot de toute œuvre d’art de provoquer des réactions contradictoires. C’est même l’une de ses fonctions ! En c’est bien en cela que l’art interroge.

Continuer la lecture de A propos du Street Art à Grenoble : quelques éléments de réflexion

Les théâtres grenoblois au fil du temps…

Les théâtres grenoblois au fil du temps…

Une réflexion en résonance avec la pétition lancée par le collectif « Le Tricycle »

La Ville de Grenoble compte cinq salles de spectacles municipales (1) qui viennent compléter celles de la MC2 et du Théâtre Municipal, parmi lesquelles le Théâtre de Poche et le Théâtre 145, situés au bout du cours Berriat.

En 2010, ces deux théâtres ont été confiés au collectif « Le Tricycle », présidé par Serge Papagalli. Pour mémoire, une convention de cinq ans renouvelable a permis aux Barbarins Fourchus de gérer le Théâtre 145 de 1999 à 2010. La Cie de Serge Papagalli quant à elle, a développé ses projets dans ce lieu pendant plus de 15 ans, de 1983 à 1999.

Certains grenoblois se souviennent sans doute de l’année 1999. De nombreuses pétitions et des prises de paroles publiques animaient alors la vie culturelle grenobloise. En effet, cette année-là, les élus en place avaient décidé de renouveler les équipes artistiques se trouvant à la tête de plusieurs équipements culturels afin que d’autres compagnies s’y installent.

Ainsi, trois équipes artistiques s’étaient trouvées sommées de laisser les lieux à celles qui remporteraient l’appel à projets. Cette démarche concernait le Théâtre 145, Le Rio et le Théâtre Sainte Marie d’en Bas.

Cependant, une compagnie est restée trente ans dans le Théâtre Sainte Marie d’en Bas. Pour répondre à la question de son renouvellement, l’ancienne majorité municipale a initié un projet, poursuivi par l’actuelle majorité, qui a conduit Diden Berramdane à quitter ce théâtre en 2015, laissant place à la Cie Alma Musique dirigée par Antonio Placer. Continuer la lecture de Les théâtres grenoblois au fil du temps…