A480 – le moment de la vérité

photo du parc Vallier

Voici quelques informations issues de la réunion publique du 29 janvier en présence d’un représentant d’AREA et d’élus de la ville (L. Lheureux et V. Fristot, en plus F. Malbet pour les travaux au niveau du groupe scolaire). L’annonce de cette réunion organisée, par la ville de Grenoble a été très peu diffusée. Néanmoins la Salle Rouge était comble, et le  public présent très  inquiet à l’égard du projet. Deux autres réunions publiques devraient suivre, la prochaine pour le secteur Mistral ; en revanche rien ne semble envisagé pour le secteur pont du Vercors, pont des Martyrs. On constate donc l’absence complète de transparence et de consultation dans les actions de l’AREA, de l’État et de la Métro.

Dans la logique d’une politique du fait accompli, la première étape des travaux sera l’abattage des arbres du parc Vallier le long de l’autoroute, potentiellement au mois de février, donc à partir de la semaine prochaine.

La municipalité de Grenoble se trouve dans la situation inconfortable d’être strictement opposée au projet, mais de devoir négocier avec AREA pour en atténuer l’impact. Elle a obtenu une somme assez conséquente (de l’ordre de 4 M€) pour l’aménagement du groupe scolaire Vallier et son gymnase afin de réduire l’impact de la pollution (ventilation double flux, etc), déjà très forte dans le secteur. Malheureusement, c’est la seule concession qui a été obtenue.

Apparemment, la Métro n’a pas très bien négocié, il y a aucune participation d’AREA pour atténuer l’impact du projet au niveau des coupures urbaines ou un franchissement par les modes doux. Le projet de passerelle cyclable parallèle à l’A480 traversant l’Isère, largement présenté au niveau du « green-washing » par AREA, est en réalité financé à moitié par la Métro.

En revanche, les chantiers impactent fortement les modes alternatifs de transport, avec une coupure prévisible de plusieurs mois du tram E entre Vallier et Fontaine et un an de coupure de la voie verte le long de l’Isère en aval du pont d’Oxford à partir de mars 2019 pour l’élargissement du pont sur l’Isère de 2*2 voies à 2*4 voies (sic !).

Ce  chantier se déroulera principalement de nuit, sans considération pour les riverains.

Dans une logique cynique, complètement assumée par le conseil départemental (avec la seule opposition du groupe gauche-écologiste comme l’a souligné B. Trocme, également présent), ce projet est fait pour anéantir une décennie d’efforts en faveur des transports alternatifs à la voiture individuelle.

Malheureusement il n’y a pas d’avancée concrète sur la possibilité d’une voie de covoiturage et la limitation à 70 km/h qui aurait par ailleurs évité la partie la plus néfaste des travaux. Il faut rappeler que c’est ce projet qui a été soumis à la consultation publique préalable en 2011 et non le projet actuel avec une augmentation forte de l’emprise de l’autoroute.

Il faut maintenant espérer que la justice va se pencher sur le l’absence de consultation publique réglementaire par rapport au projet actuel et sur les collusions entre l’État et AREA qui ont permis le financement de l’élargissement de l’A480, avec de l’argent prélevé sur les usagers des autoroutes.

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