Archives de catégorie : Ecologie

Grâce à son Plan Lumière, Grenoble éclaire la voie vers des villes plus écologiques

Grenoble Éclaire le Chemin : Le Plan Lumière, une Initiative de Réduction Énergétique

Grenoble s’illustre comme un modèle de réduction de la consommation énergétique à travers son Plan Lumière, lancé en 2015 pour révolutionner l’éclairage public de la ville. En l’espace de trois minutes, explorons les tenants et aboutissants de cette initiative environnementale, sociale et locale.

Le Plan Lumière : Une Innovation Énergétique

À sa genèse, le Plan Lumière avait pour mission de moderniser l’éclairage public vieillissant de Grenoble. Ses objectifs étaient ambitieux : réduire de moitié la consommation énergétique de la ville, diminuer de 80 % les nuisances lumineuses, tout en améliorant la qualité de service en minimisant les pannes.

Engagement Écologique, Social et Local

Grenoble a investi au total 9,4 millions d’euros dans cette transition énergétique. L’aspect environnemental est marqué par l’adoption de LED en remplacement des systèmes à gaz ou des ampoules classiques, réduisant considérablement la consommation d’énergie. Ce choix permet de réaliser des économies substantielles à long terme.

Le Plan Lumière ne se limite pas à l’aspect environnemental. Il stimule l’économie locale en faisant appel à des entreprises grenobloises, notamment pour la mise en place de nouvelles armoires électriques. De plus, la Régie Lumière a permis la réalisation de plus de 11 600 heures d’insertion professionnelle, renforçant ainsi l’engagement social de l’initiative.

Illuminations de Fin d’Année en Transition

Le renouvellement des illuminations de fin d’année en 2015 a constitué une étape majeure de ce plan. Les décorations lumineuses des grands axes de la ville ont été entièrement rénovées pour répondre aux critères environnementaux du Plan Lumière. Les sources énergivores ont été remplacées par des LED, réduisant la consommation d’énergie de manière significative. La mise en place d’une commande à distance a permis l’extinction quotidienne à 01h du matin sur la majorité des sites équipés, réduisant ainsi le coût énergétique.

Les Résultats Concrets

Les résultats du Plan Lumière sont probants :

  • Une économie d’énergie de 54 %, équivalant à la production annuelle d’énergie de 23 terrains de football équipés de panneaux solaires.
  • Éviter 1 925 tonnes de CO2, équivalent à 1 925 allers-retours Paris – New York.
  • Une réduction de la pollution lumineuse de 60 %.
  • Des économies cumulées de 2 800 000 € en énergie.
  • La création de 11 600 heures d’insertion professionnelle, l’équivalent de 14 emplois à temps plein.
  • Une réduction significative des pannes (85 %).
  • Le remplacement de 80 % des luminaires par rapport à l’objectif initial.
  • Traitement de 11 900 luminaires.
  • Installation de 750 luminaires à détection de présence sur les pistes cyclables et voies piétonnes.
  • 100 % des luminaires sont équipés d’un abaissement de lumière en milieu de nuit.

Le Plan Lumière de Grenoble est un exemple concret d’engagement pour une transition énergétique réussie. C’est une approche rationnelle qui conjugue efficacité énergétique, réduction des émissions de CO2, et développement local, et qui mérite d’être étudiée par d’autres municipalités cherchant à améliorer leur efficacité énergétique et à promouvoir un avenir plus durable.

Écocide à la Bastille

J’ai souvent parcouru les pentes de la Bastille au-dessus du Rabot avec pour objectif que cet espace soit ouvert au public. Le chemin existant donne un accès aux fortifications du sommet sans tunnel ni escaliers. Malheureusement, il y avait de fortes oppositions administratives à cette ouverture que j’ai proposée au budget participatif 2017.  Pendant la période Covid, cet espace à quelques centaines de mètres du centre-ville a été un lieu d’exercice très prisé.

Or en mars-avril de cette année, quasiment tout a été rasé jusqu’au moment où  la préfecture a arrêté le massacre d’un « débroussaillement » qui a échappé à tout contrôle. De cette réserve secrète de la biodiversité de 4,5 h sur les pentes de la Bastille, il ne reste quasiment plus rien ! Un seul écureuil court dans les copeaux à la recherche de ses arbres disparus.

Tout ça sous prétexte d’une protection contre l’incendie.

Mais ici, on a une forêt de feuillus, pas de résineux qui sont facilement combustibles et ces arbres, même en cas de sécheresse, ne brûlent pas rapidement car ils perdent d’abord leurs feuilles.

Et comme le terme débroussaillage le dit, il s’agit d’enlever le sous-bois pour éviter que le feu ne monte dans les cimes des résineux et pour faciliter l’accès des pompiers ; en outre il n’est prescrit que dans un rayon de 50 m autour des habitations avec des règles plus strictes dans un rayons de 10 m. Il ne s’agit pas de raser toute une parcelle, de retourner et stériliser sa surface et de la recouvrir par de broyat des végétaux.

On peut se poser la question de ce que va être l’évolution des grandes surfaces stérilisées et couvertes de bois déchiqueté. Il n’y a rien de naturel dans ce processus et il est très probable que des espèces envahissantes comme l’Ailanthe Faux-vernis-du-Japon, la Renouée du Japon, le Robinier faux-acacia ou le Buddleia de David présents à proximité soient  déjà à l’affût.

Un terrain agricole après son abandon (il y avait probablement ici il y a longtemps des cultures de céréales et de la vigne) se transforme d’abord en prairie. Avec la fermeture de l’espace, il se transforme finalement en bois, ce qui est la situation actuelle des pentes au-dessus du Rabot. Lors des coupes de bois, on ne touche ni au sol ni à la végétation basse. S’il y a un feu de forêt, on se trouve encore dans une autre situation car le terrain est complètement dénudé et nombreuses espèces le recolonisent très rapidement, soit à partir des graines, soit à partir des souches, des racines et de rhizomes toujours présents dans le sol, comme on a pu le voir après l’incendie du Néron en 2003 et comme on le verra à Rochebrune près de Voreppe.

Mais détruire la végétation entièrement, (en plus en période de croissance !) et couvrir le sol sur de grandes surfaces d’un broyat de bois et de tiges déchiquetés est une situation qui n’a rien d’écologique ou de naturel. L’évolution est très incertaine avec un risque d’érosion très fort en cas d’épisode de pluie diluvienne et la cité du Rabot peut être envahie par des coulées de boue. En plus, la suppression des arbres augmente le risque de chute de blocs. D’ailleurs, lors des travaux, d’anciennes murailles de soutènement des terrasses cultivées ont été endommagées.

Les vieux arbres, vrais réservoirs de la biodiversité, avec leurs cavités qui hébergent oiseaux, écureuils et chauve-souris ont été coupés pour leur bois par une entreprise prédatrice de la ressource bois. Une bonne partie des arbres qui ont été laissés ont été gravement endommagés par les engins et sont souvent trop faibles pour pouvoir survivre sans les arbres qui les protégeaient. Des nids et leurs nichées ont été détruits en pleine période de reproduction. Évidemment, il est aussi particulièrement rentable d’amortir les machines et de faire travailler les employés pendant une période où il est normalement interdit de procéder à ce type de travaux.

Ce qui s’est passé donne l’impression d’une incompétence et d’une négligence du service des Domaines géré par la Direction générale des finances publiques, auxquelles s’ajoute la cupidité de l’entreprise mandatée. On peut en effet estimer la quantité de bois extraite à plusieurs centaines de tonnes. La maximisation de l’extraction du bois et l’appât du gain ont pris le dessus sur toute autre considération. Ici il s’agit simplement de vol, de vol de bois de chauffage !

Ces travaux n’ont donc rien à voir avec un débroussaillement réglementaire sur un périmètre limité autour du bâti.

                                                                                              Wim Burmeister

Sources et lecture complémentaire :

https://www.fne-aura.org/communiques/isere/communique-les-domaines-de-letat-rasent-un-reservoir-de-biodiversite-sur-la-bastille-de-grenoble/

https://c.ledauphine.com/environnement/2023/04/28/isere-grenoble-a-la-bastille-un-debroussaillage-contre-les-risques-incendie-cree-la-polemique

https://www.isere.gouv.fr/contenu/telechargement/20721/140652/file/GUIDE%20debroussaillement%20ISERE.pdf

https://www.voreppe.fr/article/obligation-de-d%C3%A9broussaillement

Pour que vive la bibliothèque de l’écologie : Soirée portes-ouvertes le vendredi 12 mai 2023

Le Collectif de sauvegarde de la médiathèque de la MNEI organise une soirée festive pour :

  • faire découvrir le projet de reprise de la médiathèque par un collectif citoyen
  • échanger avec d’autres projets collaboratifs du territoire
  • passer un moment festif avec un repas partagé et une scène ouverte

Tout au long de la soirée, vous pourrez également participer au « troc-livres » pour donner une seconde vie à vos livres et trouver de nouvelles lectures !

>> Signer la pétition pour la sauvegarde de la médiathèque
>> En savoir plus sur la situation de la MNEI (liquidation judiciaire prévue courant mai)

Détails : https://www.mnei.fr/index.php/pour-que-vive-la-bibliotheque-de-lecologie-soiree-portes-ouvertes-le-vendredi-12-mai/

Conseil métropolitain consacré à la Convention Citoyenne Métropolitaine pour le Climat le vendredi 28.4. à partir de 10 h à Alpexpo

Les propositions de la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat seront examinées le vendredi 28 avril lors d’un conseil métropolitain extraordinaire qui se tiendra à Alpexpo (à partir de 10h, entrée libre). Cette journée sera une étape majeure de la Convention citoyenne puisque ce sera l’occasion de découvrir les propositions citoyennes mises en délibération et proposées au vote des 119 conseillers métropolitains. Lien vers l’article complet de la Métro.